
Habitats Sauvages
Exposition au Centre d'Art de Châteauvert jusqu'a 27 novembre 2022
dans le cadre du Grand Arles Express


Mélanie

Sacha

Léna

Magdalena et Rémy

Jean - Claude

Patricia

Eric et Jessica

Iliana

Alexandre

Jean - Philippe

Myriam et Michel

Catherine

Pierrot et Samantha

Roxanne, Cyril et Sohen

François et Françoise

Christophe et Tio
S’il n’en existe pas de définition consacrée, la notion d’habitats sauvages, choisie par l’artiste pour qualifier les lieux de vies des personnes qu’elle est allée rencontrer, permet à la fois d’embrasser la complexité de son approche et l’hétérogénéité des situations observées.
Par opposition à la notion de domestique, qui renvoie à l’idée de la maison conventionnelle, celle de sauvage témoigne d’une volonté de s’inscrire dans un mode d’habiter non-conventionnel, en marge ou en lisière de la société. Le sauvage, c’est ce qu’on ne connaît pas, ce qui n’a pas été domestiqué. Le sauvage fait peur pour ce qu’il s’écarte des standards sociétaux.
Pour les écologues, les habitats sauvages s’appliquent aux milieux naturels au sein desquels les animaux évoluent. Dans des espaces naturels, agricoles ou forestiers, ces habitants de mobilhome, caravanes, cabanes, yourte, et autres constructions démontables, que l’artiste nous présente, passent l’essentiel de leur temps à l’extérieur et ont en commun avec les animaux sauvages, la vie en plein-air, au plus près de la nature et des saisons. Avec leurs tailles modestes, leurs procédés auto-constructifs, et la sobriété qui les caractérise, leurs habitats ne sont pas sans rappeler les nids ou les terriers des animaux de la forêt.
A travers ses portraits de personnes qui vivent dans des habitats sauvages, Léna Durr s’appuie sur un travail ethnographique et documentaire pour déployer un récit intime et bienveillant, dans lequel elle donne à voir des parcours et des modes de vie, qui échappent aux règles établies, en décalage et en résistance face à des normes imposées, des territoires instables où les notions de richesse, de bonheur et de temps libre sont remises en question.
Alexandre Telliez-Moreni